The Avener
Tristan Casara, dit The Avener, n’est pas qu’un simple D.J/producteur/bidouilleur de plus. Certes, il connaît comme personne le fonctionnement des machines électroniques, des cartes sons etdes logiciels de MAO (musique assistée par ordinateur) mais il estavant tout un musicien. Un musicien qui, dèsl’âgede cinq ans, étudia le piano classique au conservatoire de Nice.Il y a quatre ans, un premier album«The Wanderings of the Avener» dont le single «Fade out lines» reworkd’une chanson de Phoebe Killdeer devint un tube planétaire(1,5 millions d’exemplaires écoulés), fit de luiune des nouvelles stars dumonde de l’électro. Les certifications et récompenses affluent: tripledisque de platine en France, platine et or dans plus de 10 autres pays, victoires de la musiqueen 2015...S’en suit une tournée dans les clubs et festivals les plus prestigieux de la planète.Aujourd’hui, il termine son deuxième album qui sortira à l’automne et qui est précédé ce mois-cipar un premier extrait,«Beautiful»,featuring bipolar Sunshine.«C’est un peu à contre-courantde ce qui se fait dans l’électroniqueet le hip-hop, dit-il, car je suis revenu aux fondements de la musique en jouant avec harmonies, mélodies et grooveposés surdes motssubtils et sensés. La musique urbaine actuelle ne me parle pas trop, trop d’insultes et degrossièretés, la musique passe parfois au second plan.»Tristana enregistré son nouvelalbum avec entre autre Rick Nowels qui a travailléavec Lana Del Ray, Beyoncé et Madonna. Que du beau monde. Entretemps, il a collaboréavecLana Del Rey mais aussiBob Dylan qui, après avoir entendu son premier album, lui fit savoir qu’il ne serait pas opposé à ce qu’il retravaille un des classiques de ses débuts, en l’occurrence «Masters of War». «J’ai grossiet moderniséla production car c’était un titre guitare/voix, explique Tristan. J’ai envoyé une première démo et il m’a dit que cela lui plaisait. J’ai terminé le titre,il a aimé et m’a envoyé un email de validation.»Dylan fixamême un rendez-vousà Tristan àLos Angeles mais ce soir-làil donnait un concert à l’autre bout de la planète.Ce n’est que partie remise.Si les bases de l’album furent enregistrées entre Los Angeles, Londres, la Suisse et la Thailande,c’est chez luià Nicequ’il le peaufine. Le succèsmondial du premier album lui a permis d’exaucer ses rêves de gamin. Il s’est fait construire une belle maison sur les hauteurs de Nice ainsi qu’un home studio de soixante-dixmètrescarrés. «Je me suis offert tous les synthés dont je rêvaisdepuis toujours, des enceintes de très grande qualité, du matériel très haut de gamme. Avec tout cela,on peut encore aller plus loin dans la puissance, la couleur, l’énergie, la chaleur.Actuellement, je passe mes journées dans mon studioafin de pouvoir livrer l’album terminé à mon label en juin pour une commercialisation en octobre. J’ai aussi décidé d’arrêter de me demander ce qui va plaire, ce qui va déplaire et faire uniquement ce que je sens.Le matériel a tellement évolué que j’ai eu peur de me retrouver dans une impasse artistique carles robots font tout et cela laisse peu de place à l’improvisation. C’est le problème de l’intelligence artificielle, elleaide à faire des choses parfaites mais on perd de l’humanité. Il n’y a presque plus de challenge car on sait qu’il y a une machine et un logiciel qui vont faire les choses à notre place.»Alors, régulièrement, Tristan débranche le pilotage automatique et vole à vue. Et ce sont ces prises làqui vont à l’essentiel.
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