Citizen Kain
"On ne sait ce que Bruno retient d'Orson Wells ou de Kane et sans doute y aurait-il matière à lier la musique du montpelliérain aux apologues intemporels de l'américain et au fils maudit de Dieu, mais Citizen Kain est maintenant devenu un nom propre à la techno et un de ses acteurs, reléguant presque ces références mythiques à de simples anecdotes.
Il n'aura pas fallu plusieurs millénaires, ni même un siècle mais à peine la moitié d'une décennie au DJ français pour nous en détourner et nous démontrer lui aussi l'universalité de ses compositions. Échappé du punk de son adolescence, rescapé de la scène Rave des nineties, il s'évertue désormais, et ce depuis 2005, à produire une techno perçante, invariablement prenante et actuelle, s'appropriant les divers courants la traversant pour les reformuler selon son caractère. Il n'est pas simple de définir sans se perdre en qualificatifs tortueux le style de Citizen Kain. Auteur prolifique, compulsif, il aborde sans peine tous les genres d'une techno maîtrisée, alliant une efficacité rythmique, un allant unanime à une sensibilité mélodique variée. Il débarrasse de toutes leurs pesanteurs les thèmes qu'il incorpore à sa musique, ne conserve que l'essentiel, les quelques notes et effets qui relèvent sa puissance. Il déploie ses efforts vers son public, fait du plaisir immédiat, de l'emballement de son audience sa principale préoccupation et insuffle en conséquence à ses productions, dans la plus pure tradition du genre qui l'anime, une rythmique grasse constamment enivrante, fiévreuse à laquelle vient se mêler une émotion brute.
Il n'est ainsi pas étonnant de voir adhérer à sa combinaison tant de personnes; à l'image de la diversité de sa collection sans cesse augmentée, Citizen Kain s'assure les louanges de noms aussi prestigieux qu'hétéroclites (Solomun, Tale Of us, Richie Hawtin, Maceo Plex, Carl Cox, Laurent Garnier, Nic Fanciulli, Monika Kruse, Dubfire, Slam, Agoria, Tomcraft, Len Faki, Maetrik, Dave Clarke, John Acquaviva, Joseph Capriati, Mihalis Safras ...) qui participent à rendre compréhensible qu'il en soit venu à créer son propre label, Neverending, en Mai 2009. Au delà d'une simple preuve d'expérience, c'est surtout l'occasion pour lui d'étendre sa créativité et préciser plus encore son ambition. Discret dans sa communication et modeste dans sa présentation, le label parisien, qui fêtera donc ses 3 ans cette année, s'efforce de dépouiller de tous les artifices ses productions pour ne laisser agir sur les foules que sa passion de la techno et du club."
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